Les réactions aux résultats de la Gauche

 Au PS Martine Aubry, première secrétaire du PS, a estimé sur France 2 que les Français avaient dit leur "soutien au changement" et "leur volonté d'amplification" de la victoire de François Hollande à la présidentielle. Elle a cependant prévenu que "rien n'était joué". Elle a également affirmé que le PS ferait "tout pour que le FN ne passe pas" en cas de duel UMP/FN au second tour des législatives. "Nous ferons tout, là où il y aurait un duel entre l'UMP et le FN, pour que le FN ne passe pas", a-t-elle dit, ajoutant : "Nous sommes extrêmement clairs". "Je m'inquiète un peu des déclarations de Jean-François Copé (secrétaire général de l'UMP, ndlr) qui dit, en ce qui concerne les rapports avec le FN, ‘qu'on verrait demain'", a-t-elle lancé. Au même moment, Jean-François Copé excluait toute alliance avec le Front national pour le second tour. Martine Aubry a ensuite appelé au "désistement républicain" entre PS et UMP pour "faire barrage au FN", ainsi qu'à un désistement réciproque entre le PS et ses alliés contre la droite pour le 2nd tour des législatives.

 Jean-Marc Ayrault, le Premier ministre, réélu au premier tour, a estimé dans un discours que "tout se jouera dimanche prochain", après un "changement" amorcé le 6 mai et des réformes déjà lancées par le gouvernement, a-t-il rappelé listant ces dernières. "Mais pour que le changement s'installe dans la durée (...) pour aller plus loin, il faut dimanche prochain donner une majorité à l'Assemblée nationale" au PS, appelant à la "mobilisation pour donner au président de la République une majorité large, solide et cohérente". 

 Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, a appelé sur TF1 l'électorat de gauche à rester mobilisé pour le second tour. Il s'est également adressé aux électeurs de droite, expliquant que si l'UMP remportait les législatives, il y aurait un changement de Premier ministre et que cela reviendrait à mettre Jean-François Copé à Matignon. Enfin, le ministre a déclaré que le Parti socialiste et Europe Ecologie-Les Verts ne devraient pas avoir besoin du Front de gauche pour disposer d'une majorité. "Au vu des résultats de ce soir, je pense que la majorité existera sans le Front de gauche", a-t-il affirmé sur TF1.

 Ségolène Royal, candidate PS qui arrive en tête dans sa circonscription de La Rochelle en Charente-Maritime, a dit sur TF1 son "grand plaisir d'être en tête" et confirmé sa candidature à la présidence de l'Assemblée si elle est élue. Ségolène Royal s'est également félicitée, sur France 2 cette fois, des résultats globaux du PS, estimant que les Français "ont voulu donner un contenu concret à la majorité".

 Le ministre socialiste de l'Education nationale, Vincent Peillon, a appelé sur France 2 à "la majorité la plus forte possible" pour soutenir la politique de François Hollande pour redresser la situation, selon lui "épouvantable", de la France."Ce pays a besoin d'une action cohérente, puissante", a-t-il déclaré, dénonçant vivement la politique de Nicolas Sarkozy dans le domaine de l'éducation.

Le ministre délégué au Budget Jérôme Cahuzac a prévenu sur France 2 qu'une cohabitation serait "préjudiciable et périlleux au regard des crises que nous devons affronter". "Je veux dire ma conviction que la France doit pouvoir parler d'une seule voix." - Chez Europe Ecologie-Les Verts Ministre du Logement tout en étant secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), Cécile Duflot, a assuré sur TF1 : "on est très rassemblés, cela veut dire qu'on est capables de travailler ensemble (...) Et je suis plutôt heureuse du résultat d'EELV en net progrès". Plus tard, toujours sur le plateau de TF1, elle s'est félicitée de cette "petite vague verte".

 - Au Front de Gauche Martine Billard, coprésidente du Parti de gauche, a estimé que les premiers résultats du premier tour était un "choix de confirmation" du rejet de l'UMP mais que ce n'était "pas une mobilisation massive ni un raz-de-marée côté socialiste". Interrogée par l'AFP, la députée sortante de Paris et responsable du Front de gauche a déclaré : "Les Français ont choisi de tourner la page de l'UMP".

Le candidat du Front de Gauche Jean-Luc Mélenchon, reconnaissant sa défaite dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais et se désistant en faveur du candidat socialiste Philippe Kemel, qui affrontera Marine Le Pen au second tour, a visiblement accusé le coup et a peu commenté le score de son parti au niveau national. Il a appelé ses troupes à "ne pas se laisser abattre", tout en disant avoir "le coeur paisible" pour "quitter cette scène mais pas le département".

Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français (PCF), s'est félicité dans un communiqué du résultat du Front de gauche qui est "à nouveau ce soir la seconde force de la gauche". "Ce résultat confirme l'ancrage national du Front de gauche qui est à nouveau ce soir la seconde force de la gauche", a indiqué le dirigeant communiste.