La siutation du PS aujourd'hui

Chers camarades voici le constat que nous faisons de la situation de notre parti aujourd’hui. Il est sans concessions mais il nous paraît clair.

Après l’élection présidentielle, le Parti socialiste se retrouve confronté à de nombreux problèmes qu’on peut classer en trois grandes catégories : la doctrine du parti, les alliances électorales et la question de la direction du parti.

1)     La doctrine du parti

Le parti est aujourd’hui très divisé sur le fond, sur les idées : il n’y a aucun consensus sur l’économie de marché, sur la mondialisation, sur l’Europe, et ce ne sont ni la campagne de  Ségolène Royal, ni la conduite du parti par François Hollande depuis 5 ans qui ont permis de clarifier quoi que ce soit. Même sur les questions de société, il est difficile de savoir si nous sommes d’accord ; par exemple sur les réponses à apporter à la délinquance , à l’éducation ou a l’immigration , les prises de position apparaissent divergentes voire contradictoires. Il faut donc une clarification, un corpus idéologique et le livre de Dominique La flamme et la cendre nous parait constituer une bonne base de départ.

2) Les alliances électorales

    Aujourd’hui, la gauche du PS est laminée après il est vrai un scrutin qui traditionnellement ne lui est pas favorable. Le PC est en train de mourir et d’une mort qui n’est plus tout à fait lente, les Verts avec leurs divisions internes et leurs idées originelles reprises par tous les partis ne vont pas mieux. Les différentes chapelles trotskistes n’ont jamais fait des alliés électoraux et persistent dans leur refus de gouverner. En toute logique, c’est à la droite du PS c’est-à-dire vers le centre qu’il faudrait se tourner. Mais la tentative de Bayrou de créer un centre autonome, donc un allié potentiel pour le PS, semble en train de péricliter. Il faudra tout de même examiner de près ses résultats aux législatives de juin prochain.

L’avenir apparaît bien bouché et il l’est d’autant plus que le Front national voit son poids diminuer grandement, ce qui dégage l’horizon de la droite. Rappelons-nous que nous avons gagné les législatives de 97 grâce aux 70 triangulaires provoquées par le FN (sans celles-ci nous perdions) ; l’ampleur de la victoire aux régionales de 2004 aurait été bien moindre sans la présence du FN au second tour dans de nombreuses régions. Avec en plus comme l’a rappelé Dominique des scrutins qui ce sont transformés en référendum contre Chirac. Bref, aujourd’hui la gauche est très minoritaire dans le pays et il nous faut absolument élargir l’audience du PS.

3) La direction du parti

    Depuis 5 ans, l’équipe de François Hollande n’a fait qu’entretenir la confusion -voire même la division en organisant un referendum interne sur le traité constitutionnel européen- pour mieux apparaître comme le garant de l’unité du parti. Tout cela s’est fait au détriment des idées et sans esquisser la moindre rénovation du parti. Nous croyons, sincèrement, qu’il faut après les législatives et quelqu’en soit le résultat tenter de prendre la direction du parti. Cela ne sera possible qu’en s’alliant avec les fabiusiens, ce qui ne facilitera pas la clarification idéologique.

En conclusion, nous sommes persuadés que la priorité doit aller à la rénovation des idées du parti pour en faire un véritable parti social-démocrate. La vraisemblable cure d’opposition des 5 prochaines années nous en donne le temps et il ne servirait à rien de se battre pour le contrôle de la structure sans nouveau socle idéologique adapté à notre époque ; nous ne ferions qu’imiter François Hollande et nous finirions comme le parti communiste. Oui chers camarades, oui Dominique ce sont 5 années de travail qui nous attendent, mais nous gens de gauche, nous ne pouvons nous résoudre à voir venir sans réagir les chroniques annoncées des défaites de notre parti.