le socialisme de l'égalité réelle, éditorial de Michel Destot
Nous publions ici l'éditorial de Michel Destot, maire de Grenoble, que nous apprécions (entre autres) pour sa politique locale de mixité sociale et de protection de l'environnement. Michel insiste sur la nécessité de faire reposer le socialisme sur "l'égalité réelle, les protections collectives, une mondialisation régulée, le défi écologique et l'approfondissement démocratique". Et chez lui, ce ne sont pas de vains mots mais il s'emploie à mettre ces principes en application réelle, telle que je la souhaite pour notre ville aussi.
Provoquer le débat, contribuer au renouveau du Parti socialiste, être utile à la France. Tels sont les principaux objectifs qui doivent être les nôtres.
Pour cela, il y a un préalable : se saisir des questions de fond en étant enfin conscients que si le monde et la France ont profondément changé au cours des 30 dernières années, nos méthodes, nos façons d’être et d’agir ont, elles, insuffisamment évolué.
Le premier devoir du PS est donc d’abord de se remettre au travail pour proposer des solutions contemporaines et innovantes répondant aux attentes de nos concitoyens et aux principaux enjeux du 21ème siècle (mondialisation, rapports Nord-Sud et sauvegarde de notre planète).
Le manifeste pour un socialisme nouveau que nous avons présenté la semaine dernière s’inscrit dans cette démarche, celle d’un projet de refondation inscrit dans la sincérité pour ne plus promettre la rupture et peiner dans la réforme. Une refondation qui se veut claire dans ces priorités et dans ces objectifs : sécurité des personnes et des biens mais aussi sécurité professionnelle et sociale ; dimension internationale avec une Europe forte et unie pour peser dans la mondialisation et résorber les inégalités entre les peuples ; développement durable avec des énergies renouvelables et le nucléaire, transports en commun, habitat durable…
Le socialisme que nous voulons refonder, c’est clairement celui de l’égalité réelle, des protections collectives, d’une mondialisation régulée, du défi écologique et de l’approfondissement démocratique.
Ce socialisme est celui de l’avenir. Pour être attractif, il doit inspirer la force et le désir. C’est une exigence qui doit nous conduire à de vrais arbitrages, loin des synthèses artificielles synonymes de non-choix et finalement, de retards coupables dans le rassemblement de tous ceux qui espèrent encore dans le socialisme et la démocratie.
Lettre hebdomadaire Socialisme et Démocratie No. 118 - du 9 octobre 2007