(Ecole) élémentaire, mon cher Watson !

L’élémentaire, où se construit la base de l’apprentissage des savoirs

L'école élémentaire apporte à l'élève les éléments et les instruments fondamentaux du savoir : maîtrise de la langue française (expression orale et écrite), lecture, mathématiques (savoir compter). A ce socle s’ajoute la maîtrise de l’outil informatique et l’utilisation d’Internet (Brevet B2I), l’enseignement des langues vivantes en CE2 et CM2 et les activités d’éveil développées dans le cadre des projets d’écoles définis par les équipes enseignantes. Comme nous l’avions souligné dès 2005 lors de la discussion des décrets de mise en place du socle et de l’enseignement des langues, la réussite de ces mesures est conditionnée au respect des rythmes scolaires de l’enfant, mais surtout aux moyens humains et matériels,  et aux formations mis en place. Faute de quoi, la vie scolaire des élèves de certains quartiers défavorisés risque de se limiter au simple enseignement du socle, alors qu’au contraire nous pensons que l’enseignement de la culture et l’éducation physique sont tout autant indispensables au développement personnel des élèves (travail en équipe, autonomie, sens des responsabilités) et à leur intégration. Ce développement de ces apprentissages nous semble d’autant plus important lorsque le capital de départ des élèves est faible pour des raisons d’inégalités territoriales ou familiales. Ceci est l'une des motivations pour un renforcement drastique des moyens accordés aux ZEP, sans pour autant déshabiller les autres établissements. Matériel informatique en nombre insuffisant ou en panne faute de maintenance, absences d’enseignants faute de formation en langues vivantes ou en informatique, cours donnés dans ces matières par des parents (avec quelle pédagogie ?), remplacements non effectués…

L'on ne peut pas laisser faire cette individualisation des parcours au détriment de la lutte contre les inégalités territoriales. Elle continuera à se mobiliser pour que des moyens suffisants et cohérents soient mis en place pour chaque élève au travers d’un service d’éducation nationale laïque et gratuit.

Dominique Mennesson